Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Droit de répondre

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Par guigues
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© rachmaninov

Comment ça, l'AS Beauvais Oise a été oubliée du planning de la rédaction de racingstub.com ? Le président du club se fend dans la foulée d'un « droit de répondre » via le net.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)




Ce « droit de répondre » est totalement fictif. Pour preuve les fautes d'orthographes n'ont pas été corrigées. D'ailleurs quand on s'appelle Alain Piquant, nul besoin de faire monter la sauce.

Madame @redaction,

C'est avec stupeur et tremblements que j'ai constaté l'absence de présentation de l'ASBO dans votre rubrique hebdomadaire sur le site racingstub.com. Alors que se profile un duel au sommet du football de troisième zone, comment préparer sereinement la rencontre si l'on ne connaît pas réellement son adversaire ? Je conçois très nettement que l'actualité du Racing Club de Strasbourg relève aujourd'hui davantage de la rubrique nécrologique des DNA, après avoir pourtant longtemps squatté la rubrique faits divers et chiens écrasés du même canard. J'ai donc entrepris de réparer cette injustice. On n'est pas Luzenac, tout de même.

Beauvais préfecture de l'Oise.


Je vois déjà rire les cancres du fond de la classe : Oise, Oisiveté, Foie gras d'Oie. Non, notre ville n'est pas un centre de remise en forme, sorte de Merano Bis pour pâle imitation de Mamadou Niang - comprendre David Ledy - en proie à des troubles alimentaires, comprenant la dégustation compulsive de Vendanges tardives et toast dudit mets.

Fiers de notre devise « Palus ut hic fixus constans et firma manebo / Tel ce pieu fiché, constante et ferme resterai », la cité picarde s'est essayée au début des années 1970 à la reconversion en Beauvaillywood. Accueillant de multiples stars du cinéma d'auteur à tendance interdit au moins de 18 ans, la ville ne put malheureusement pas contrer la chute du rideau de fer et l'érection de Budapest et Prague. Ces villes cannibalisèrent rapidement la jeune et insouciante industrie. Le dernier représentant du cinéma rose fut Nicolas De Gea lors de son court passage en 2007/08, au cours duquel il gagna le surnom « d'étalon italien ».

Beauvais c'est bien plus que la lointaine banlieue de Paris, où la proche campagne d'Amiens. Beauvais c'est avant tout la cité qui a vu naître Jean-Claude Decaux l'inventeur des abribus et des vespasiennes à pièces. L'homme le plus riche du monde, celui qui a mis en place le business model le plus abouti : offrir gratuitement quelque chose que l'on fera ensuite payer à tout le monde. Sur ce point, la stratégie de reprise du Racing par Carousel Finance en 2009 semble rejoindre l'illustre JC. Quand JC rencontre JH, les ennuis ne sont jamais loin.

Mais revenons à la vespasienne à pièces. Véritable avancée vers la modernité qui fit que le citoyen ne pouvait plus uriner gratuitement dans la rue mais devait s'acquitter d'un droit de péage. La vespasienne, également nommée pissotière, pu prendre le nom de « Ginette » dans les milieux plus populaires. Et certains d'ajouter « Au Racing vous n'êtes pas dans la mouise ». Tout ça grâce à monsieur Decaux, né à Beauvais.

L'ASBO.


Dans ce paysage capitaliste sauvage, où n'importe quelle envie se doit d'être taxée, les Beauvaisiens savent aussi se montrer généreux. Ce coeur grand comme ça, c'est au football qu'ils vont le vouer. Tel un totem érigé vers le ciel, le coeur est le symbole de l'Association Sportive Beauvais Oise. Le club est fondé en 1945. Cette date coïncide avec le retour de l'Alsace en France et du Racing au sein des championnats nationaux. Le but inavoué étant bien entendu de ne pas laisser les Alsaciens se ridiculiser tous seuls.

Pendant les premières années, les deux clubs amis s'affrontent à distance, évoluant dans des divisions différentes. C'est avec l'arrivée des Américains à Strasbourg que le rapprochement peut enfin s'opérer. Après quelques mises au point, le RCS et l'ASBO se rencontrent en match amical pour sceller cette amitié le 2 mars 1998. En 2001, c'est en championnat que les deux équipes font la course en tête pour la montée en première division. Tel Richard Virenque au pied du Mont Ventoux, les Picards avalent les kilomètres et semblent proches de réussir leur objectif : une montée conjointe avec le Racing club de Strasbourg au nom de l'amitié Alsaco-picarde. Mais, fourbes comme un Jan Ulrich Le Pen, les Bleus faussent compagnie aux naïfs de l'Oise et remontent la tête haute à l'étage supérieur. L'honneur est sauf, l'amitié sera mise à rude épreuve.

Pour les retrouvailles en 2010, c'est le RCS qui a fait le premier pas, celui en chutant au troisième niveau du football français. Le rêve d'une montée conjointe est encore réalisable, même si le gênant voisin amiénois fait tout pour contrecarrer cette grande fête populaire qui entourerait la promotion de Strasbourg et Beauvais en seconde division.

Fatals Picards.


Trop évident pour être passé sous silence, le bon jeu de mots consistant à associer le groupe de rock alternatif à n'importe quoi touchant leur région d'origine se devait de trouver ici un écho amusé. Comment ne pas relever que le groupe surgelé se produisait cette semaine à la Laiterie, temple de la musique strasbourgeoise et ancienne laiterie qui plus est. Leur dernier tube « C'est l'histoire d'une meuf » s'attaque aux Enfoirés. De là à y voir une marque de soutien aux supporteurs strasbourgeois, il n'y a qu'un pas.

Cordialement,

guigues

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