Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Lens, côté tribunes

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Côté tribunes
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RCS-Lens (51).jpg
© kibitz

Un match entre deux clubs au même nom (Racing) et crées la même année (1906) ne pouvait que finir par un match nul sur le terrain. Et pourtant les tribunes de la Meinau ont cru dur comme fer à un autre dénouement.

Entre le soleil et des résultats sportifs, chaque club a fait son choix. Les lensois préfèrent être 3ème, et nous nous bénéficions d'un dimanche bien ensoleillé... Vu le classement du club nordiste, le beau temps et la culture déplacement de ses fans, on pouvait légitimement penser à une bonne mobilisation jaune et rouge dans les gradins de la Meinau. Petite déception de ce côté-là. En tout cas, ceux qui ont fait le voyage ont pu apprécier l'accueil qui leur est souvent fait par les différentes associations de supporters strasbourgeois : les winstubs n'ont pas désempli et c'est souvent ensemble qu'on pouvait les voir déambuler dans les pavés alsaciens. Pour les habitués, il n'y a rien de vraiment neuf de ce côté-là. Non, la vraie nouveauté c'est les nouvelles caméras dans les fosses des tribunes populaires (Ouest, Est, Nord, pour la Sud yé sé pas) qui ont coûté la modique somme d'un million de francs. Et la ville se permet même de s'en vanter en affichant le coût de cette « sécurisation » à l'entrée du stade. Il est vrai que la Meinau regorge d'ogres pédophiles et de tueurs en série, il devenait urgent de stopper ces bains de sang hebdomadaires. Merci à vous Big Brother. Et puis pour les toilettes en décrépitude, les sièges vétustes, l'affichage ridicule et défectueux et enfin la pelouse sur laquelle jouent les joueurs (mais quelle importance voyons...) ça pourra bien attendre...

Bref, revenons à la cible de ces caméras : les supporters et spectateurs. Les 10 000 abonnés répondent pour l'instant encore présents et la victoire en Autriche a ramené plus de monde que prévu, ce qui nous évite déjà l'humiliation d'un stade à peine rempli. Le Kop strasbourgeois sort son habituelle banderole « Pour un football populaire stop business », aucune animation prévue ce sera donc tout simple : quelques étendards et drapeaux tout comme leurs homologues lensois qui célèbrent en plus l'entrée des joueurs avec un fumigène. La police la célèbre elle aussi à sa manière avec l'arrestation et la mise en garde à vue du terroriste présumé, histoire de se sentir moins seul au commissariat car le foot c'est la fête ensemble rappelons-le...

Beaucoup d'attentes et d'interrogations des supporters strasbourgeois qui ne savent plus trop quoi penser après deux précédents matches tellement différents l'un de l'autre. Le kop chante, les autres tribunes (qui arborent enfin des panneaux publicitaires, « DNA » pour la Ouest, « Afflelou » pour la Est), elles, espèrent mais ne se manifestent pas encore. Heureusement le jeu hâché des lensois et les fautes à répétitions font vite sortir le stade de sa léthargie. Le kop n'a de cesse d'encourager de toutes ses forces un Racing qui montre un visage prometteur à défaut d'être vraiment emballant. Hélas, Dindane a le don de marquer au mauvais moment juste avant la mi-temps rendant hystérique un parcage lensois déjà bien présent vocalement. Son compère Alou Diarra se chargera de réchauffer la Meinau 2 minutes plus tard par ses fautes à répétitions et son expulsion.

La deuxième mi-temps est abordée avec plus d'espoir grâce à l'expulsion du joueur lensois et au vu de la volonté affichée par les joueurs. L'égalisation de Pagis à la 62ème minute permet au stade d'exulter et le kop chante alors de plus belle. A 10 contre 11 on croit fort à la victoire. Chaque attaque strasbourgeoise est scrutée des yeux comme jamais mais l'incroyable maladresse et manque de précision devant le but en vont énerver plus d'un. La Meinau a la fièvre : on la sent à la fois bouillonnante et usée. Au coup de sifflet final, un silence de cathédrale emplit le choeur de la Meinau. Pas de sifflets comme c'est pourtant souvent le cas dans ce genre de situation. Un silence de frustration énorme s'abat sur les gradins. On sent les joueurs déçus mais beaucoup font l'effort de venir saluer le public malgré tout. Le kop applaudit ce geste, acclame le chouchou Stéphane Cassard et lance un timide « Nous avons le Racing dans le coeur ! » . Timide car le sentiment d'être passé à un nanomètre de la première victoire en championnat fait mal. Bah, ce sera pour la prochaine fois.

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